Un été caniculaire en fin de printemps et un débit d'été frais comme un début d'automne...
Nous avons de la peine à prévoir la météo. Nous
aimons le doux soleil qui nous laisse respirer, mais qu’en est-il des végétaux
? Comment réagissent-ils face à de telles variations de températures ?
Les
plantes, bien avant toute existence animale sur terre, savaient déjà maîtriser
le soleil pour vivre et nous donner de l’oxygène. La photosynthèse est la
machine biologique la plus sophistiquée que nous connaissons. Il a fallu 3
milliards d’années pour transformer l’énergie du soleil en nourriture. La
plante sait le faire et cela reste un mystère.
Si nous, les hommes, savons
depuis peu extraire artificiellement un peu d’énergie du soleil, la plante,
elle, maîtrise naturellement ses rayons brûlants. La jeune feuille du printemps
sait qu’elle va devoir affronter parfois au dessus de 40°C l’été. Elle s’y
prépare en se durcissant et en économisant ses pertes d’eau. Elle ferme ses stomates,
sorte de poumons, pour éviter le dessèchement ; ils s’ouvriront en soirée pour
capter la rosée de la nuit qui fera circuler la sève qui la nourrira.
Chaque
feuille est composée de minuscules pores qui régulent les échanges gazeux et
énergétiques pendant la photosynthèse. La plante capture un rayon de soleil
tellement vite que nous ne pouvons même pas le concevoir. On appelle cela une femtoseconde,
10 puissance moins 15 secondes (10 -15). Une rapidité inouïe pour ces métabolismes qui
nous paraissent si lents. La lumière est transformée en molécules de sucre qui
vont circuler dans la sève (cf La Grenouille n° 6 et n° 29).
Nous avons
tous remarqué comme il est agréable de se rapprocher des espaces verts bien
ombragés lors de canicule. Mais tous ces espaces minéraux, bitumés « qui font
propres » qui nous réchauffent quand il ne faut pas et nous glacent quand il
faudrait qu’ils nous réchauffent, sont-ils bien pensés ? Un arbre planté sans
réflexion peut et doit parfois être supprimé, mais un arbre coupé pour la seule
raison qu’il donne trop de feuilles qui « salissent » un espace de circulation
à l’automne, quand ses feuilles tombent, est-ce raisonnable ?
Le Grillon - La Grenouille n°36 - Juillet 2017
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